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flic_a_vie.jpgGood cop, bad cop ! Le tandem éternel, comme Laurel et Hardy, Castor et Pollux… Roméo et Juliette ? Peut-être, compte tenu de la féminisation galopante de la police.

En littérature, il en va de même.

 

Débarrassons-nous de l’affaire tout de suite. Dans le rôle du méchant, du mauvais flic, celui auquel je ne confierais pas ma petite sœur (vous ne la connaissez pas, mais le flic qui s’en prendra à elle le regrettera sans doute…) : Georges Demmer. « Flic à Vie » mémoires parues chez Gawsewitch, maison qui édite des témoignages de spécialistes dans leur partie. Demmer a appartenu aux toutes premières BAC (brigades anti criminalité), dès le début calibrées pour ce qu’elles sont restées, en se développant : des repaires de cow-boy qui font le métier pour l’adrénaline, le saute-dessus, l’affrontement, le danger…

Je ne trouve pas de charme à ces rodomontades viriles, les bavures vite évacuées, l’esprit de corps plus fort que le reste, la testostérone à pleins tonneaux.

Je me suis par contre délectée de « Chroniques de la main courante – histoires vécues » de Serge Reynaud, Bourin Editeur.

chroniques-de-la-main-courante.jpgUne série de textes très brefs, de micros nouvelles. Certaines sont du signataire lui-même, d’autres sont des textes réécrits par lui après que des collègues les lui aient confiés. Histoires réécrites mais vrais témoignages. De la vie de flics de tous les jours, Du quotidien des gars en bleu, de la piétaille. La vie des schrtoumpfs !  Des gros cons, des types fragiles. Des poètes, des amoureux. Des minables, des courageux. Des cultivés, des bas du front…

Une série de textes parfois très courts. Je ne résiste pas à vous rapporter celui-ci  pesant son quintal d’autodérision, bien qu’il y en ait de plus poétiques :

Titre : Où elle est passée ?

« Une très large dame entre à l’accueil, avec d’énormes bagages en main.

Le planton, assis derrière son comptoir lui dit bonjour, puis baisse les yeux sur le registre pour y apposer une annotation qu’il avait oubliée.

Il relève les yeux dans la seconde : plus personne.

- Sebastien ! Où elle passée, la grosse ?

La dame, se relevant après avoir posé ses valises :

- Elle est là. »

C’est tout… j’ai ri, puis j’ai songé. A la dame, au gars, au temps que le quidam attend devant les comptoirs.

Ou celle-ci. Titre E = CM2 MON AMOUR !

« - Bon, les enfants, votre maîtresse vous a expliqué pourquoi je viens vous parler en uniforme dans votre classe. Alors on commence : qui peut me dire qui il faut appeler à l’aide en cas de problème grave ?

- Les pompiers !

- Le samu !

 - La police !

- C’est très bien. Et comment pouvez vous les joindre ?

-… ?

-  Je veux dire, comment vous les appelez ?

- Comment on les appelle ? Les poulets !

- Les schmidts !

- Les enfoirés !

- Les flics !

- Les bleus !

- Les cognes ! »

 

Il y en de plus longues, des tristes, des gaies, des cruelles, des douloureuses… et sur le site de cet homme de flic que j’ai envie d’appeler homme de bien, qui sort un second bouquin : des romantiques !

 

Tag(s) : #critiques
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