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Une offrande à la tempête
Dolorès Redondo
traduite par Judith Vernant
Mercure Noir 2016 / Folio Poche 2017

Voilà que je vais encore contrarier les uns, décevoir les autres. La Jeanne souffrirait-elle d’aigreurs d’estomac ? Oui ? Non ? Ne dirait-on pas qu’elle ne fait plus que dans la mauvaise humeur (sans compter cette façon de parler d’elle à la troisième personne qui inquiète carrément son psy).

Je vais m’efforcer à la sincérité et relever les bons points de ce roman : car il y en a. Sa traduction déjà. Qui laisse apprécier l’exotisme initial. C’est vrai que la frontière espagnole n’est pas si loin. Mais justement, l’intrigue comme l’écriture permettent d’apprécier cette étonnante familiarité étrangère. Le cadre : les montagnes, la météo, les coutumes locales. C’est quand on se penche plus près sur les relations familiales que c’est devient un poil too much, un rien demasiado ?
Il faut dire que quand on a une mère sorcière (au propre et au figuré) une sœur qui vaut guère mieux, cela rend la vie affective un peu austère.
C’est le cas de notre enquêtrice que les morts subites du nourrisson survenant régulièrement dans sa vallée tracassent. Sans doute parce qu’elle même est mère depuis peu.
Nous sommes ici  dans le cas de figure du roman policier qui tire des bords vers le fantastique, l’âme noire du monde, ses secrets les plus abominables.
Si les allusions mythologiques, un soupçon de mystère et un zest de sorcellerie sont des ingrédients qui  vous branchent, vous allez trouver là votre plaisir de lecture.  Une Offrande à la Tempête qui par ailleurs offre un beau personnage de femme en la personne de l’inspectrice Amaïa Salazar, flique et femme, mère et néanmoins gouvernée par le désir charnel, mêle habilement et avec âme ces différentes strates dans une enquête où le principal n’est pas tant la résolution que le chemin pour y parvenir.
Est-ce de ma faute si je savais qui était le méchant trois cents pages avant la fin ? Ce qui fait que certaines parties m’ont paru un peu longues. Mais bon, les émois sexuels d’Amaïa avaient de quoi réchauffer un saint, alors je suis allée au bout du livre…

Tag(s) : #critiques
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